Les Années métalliques

Et ii se trouvait qu'un mineur-constructeur etait indis– pensable pour faire sauter le CO:!ur de la ville et paralyser les millions d'inutiles machines. La voiture quitta le viaduc; s'engouffra dans un tunnel a l'eclairage d'un blana nei~eux. Heltreb se redressa de surprise quand ils stopperent soudain. II n'avait donne aucun ordre. - Eh bien, dit-il, obeissance ! La voiture ronronna. Le mineur-construi;;teur abaissa son bras en direction d'un groupe de machines de petite taille qui attendaient sur la' droite. - Controle, maitq:, dit-il, Jes mineurs-constructeurs ne e;1;mt .pas a<;:ceptes a partir de ce point. Je ne peux done poursuivre la realisation de l'ordre! Une des petites machines se detacha du groupe et s'approcha de la voiture. Heltreb vit qu'elle ruisselait de lumieres et de plaques metalliques qui e;'ouvraienf et se derobalent comme des placards de magicien: · - Obeissance, dit-il, je suis un humain. - Obeissance ! dit la machine-garde en deversant u.n ruban de lumiere amethyste. Heltreb rdlechit rapidement. Le fait le deroutait. La machine.etait d'un modele qui ne lui etait pas connu. Elle devait etre le fruit de trois cents ans d'autonomie. - Laissez passer ce mineur-constructeur! dit-il. La machine-garde parut contempler"le grand robot qui etait immobile, a droite de la voiture. - Ordre impossible a executer, maitre, dit-elle finale– ment. Les mineurs-constructeurs ne sont point admis dans la tour de construction! - Obeissance! fit Heltreb, s'effon;:ant de ne pas perdre son calme. - Obeissance ! dit la machine-garde. Heltreb regarda le grand mineur-constructeur et palit. Le robot semblait se disloquer spor:itanement. Son bras tomba sur le sol avec une resonance sinistre, son rei.I dore se ternit et devint obscur. Des machines-demolisseuses surgirent d'un couloir lateral. - Elles entourerent le grand robot et s'activerent avec une inquietante febrilite. 4

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