Les Années métalliques

D'autres encore etaient un grouillement de tubes et de bulles translucides ciu de minuscules orages de lumiere grondaient sans jamais eclater. . Et en se retournant, indiciblement attire, Heltreb put voir des choses petites et cornues qui passaient ·a ses pieds, pas plus hautes que ses chaussures. Les,unes filaient si vite qu'elles n'etaient qu'un froisse– ment de !'air, Jes autres s'arretaient a distances regulieres et promenaient sur le sol une trompe de inousse metal– lique pour boire .une invisible poussii!re. La poussiere de metal que les machines affairees lais– saient en passant, en s'usant. La poussiere . qu'elles avaient laissee en trois cents annees. " Au travail! » pensa Heltreb avec fermete. II s'avan~a. Les robots I'evitaient facilement. Ils clique– taient simplement au passage, avec des airs de courtoisie affectee ou bien la sauvagerie de fouJ1Ilis derangee~ mais soumises. · Heltreb vit un bati deux fois haut comme un homme qui venait depuis la four de construction. Un reil dore tolfrnait a son sommet, ·un bras unique, inutile 'et lourd, pendait a son flapc. . - Machine! lan~a Heltreb ·a son passage. Le robot stoppa net, tourna son reil d'or. - Me _devez-vous obeissance? dit Heltreb. - Vous etes un humain, je VOUS dois entiere obeissance et sacrifice! - Conduisez-moi a la tour de construction! - Je peux VOUS 'accompagner mais non VOUS acheminer moi·meme. J'appelle un specialiste•transport ! Du bout du viaduc de cristal, une voiture Mriva :.ur deux: patins antigravit~. Oi;i:;; t1,.1y.;res garnissaient sa poupe. Heltreb grimpa, se laissa aller Sur !es c;;oussins. : La voilure sc mil en marche au niveau du sol. Le g,rand robpt la suivit. _Heltreb savait que ce dernier ~tait un mineur-construc– teur specialiste. II possedait en memoire, apres l'instruc– .tion speciale qu'il avait subie, les types les plus divers de machines. 3

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