Les Années métalliques

- Obeissance! Je suis un humain! Un de tes maitres! - Obeissance! <lit enfin la machine. - Dois-tu executer tous mes ordres? La reponse fut longue a venir. Les organes qui etaient defectueux et avaient amene la possibilite de meurtre chez le robot firent p~lir son c:eil unique. - Je dois executer tous vos ordres! Heltreb soupira. II regarda de toils .cotes comme le conspirateur qu'il etaiL en realite.. II lui etait venu un projet precis et la certitude de la rcussite. II promena les yeux du haut en bas sur la :.tature magnifique et mena– \:ante a la fois de la machine. - Detruis! dit-il. Detruis toutes les machines que tu rencontreras! II attendit, angoisse. Si la machine n'etait pas vraiment devenue folle , si elle' etait normale, elle allait refuser, annuler l'ordre qu'Hel– treb venait de lui imposer. Mais ii ne se passa rien d'anormal. Le grand_robot tourna son reil qui brulait de tout son feu d'or. - Va, dit Heltreb en se reculant, detruis tout sans laisser approcher ! La machine s'ebranla, remonta le plan incline. HeltrelY s'assit, la regarda disparaitre. II ferma Jes yeux et preta J'oreille. II attendit ainsi un long, long moment. Puis, de tres loin, lui vint un bruit de dechirement metallique. Quand le silence retomba, Heltreb se releva, souriant..II se remit en quete d'une nouvelle machine folle. Au dela du pare, ii rencontra plusieurs machines emi– nemment normales qui i:efuserent d'executer ses ordres, fideles a la loi de survivance du Cerveau. II rencontra aussi !es victimes de son premier partisan. A un carrefour de trois rubans de transport, ii s'arreta devant un nou– veau robot. C'etait_une chose gigantesque, herissee de tubes lisses. Quatre yeux verts tournaient au sommet de son crane hemispherique. Heltreb chercha dans ses souvenirs.. Son creur fit un bond. II aurait presque tendu !es bras vers la machine tant ii etait joyeux. C'etait un engin de guerre. Un de ceux qui n'avaient pas ete detruits. Un element perturbateur. 18

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