Les Années métalliques

planetes naturelles. De planetes sans machines. Et le "' ruban deboucha sur le pare. II ·effectuait un court virage, totnbait de plusieurs metres et arrivait sur le terrain lisse et jaune pale. Heltreb se tint debout, immobile. II leva les yeux, : constata 4u'il n'avait plus au-<;iessus de fui le ciel bleu de. la Terre mais !es yeux jaunes de batteries solaires. II se demanda, devant la desolation de l'endcoit, dans quel but ii avait pu desirer y venir. . La voiture avait dit que la plupart des machines de · guerre avaient ete detruites depuis longtemps. Et !es autres, Jes- survivantes? Un bruit terrible eclata dans le silence. Heltreb courut, . l'arme a la main. II traversa une grande partie du pare . vide, contourna un bloc de metal brun et hieratique haut de trois metres. Dans le silence revenu, ses pas claquaient comme de nouvelles ~xplosions. II decouvrit l'etrange . spectacle. . Une machine geante, tout au bas d'un plan inclin~ qui avait du servir au passage des engins de guerre, detruisait methodiquement une autre machine; plus petite. Heltreb .,, identifia un robot de garde. Ses circuits s'eteignaient au . rythme mortel des pjnces qui Jes attaquaient. Des ruis- seaux de verre pile s'ecoulaient sur le sol. . ' «- Mais, se dit Heltreb, c'est... un meurtre!" . L'idee, normale d'apres la comprehension qu'il avait de · cet univers mecanique, le ·remplit d'effroi et de surprise. Car ce .que faisait cette grande machine, elle pouvait le faire coritre quiconque. Contre un humain. Elle achevait la destruction du garde, pataugeait lour- ~ . dement dans Jes pieces melees qui avaient ete des .CCPUrS, d~s bras, des yeux. , Elle parut s'apercevoir de la presence ·d'Heltreb. touma clans sa direction son reil dore. II leva les deux mains comme si cela et1t pu etre de quelque utilite. II rassembla'.. tout son courage et descendit par le plan-incline vers le' tueur robot. . - Obeissance ! dit-il. II n'obtint aucune . reponse. II s'approcha encore, abaissa ses mains. 17

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