Les Années métalliques

- Obeissance ! dit Heltreb. . Puis ii devida ses ordres sans atteridre la reponse. La. machine s'ebranla. Elle s'eloigna sur le ruban comme une montagne .messagere de catastrophe. Heltreb la suivit des yeux avec la sensation de triompher de la ville. Apres cent metres, la machine de guerre s'arreta, etira tleux des tubes qui garnissaien~ tout son corps. II y eut un ec.lat de tonnerre, · deux traits rougeoyants. Un bati de verre s'effondra stir trois machines de voirie. L'engin de guerre, fidele aux ordres d'Heltreb, continua de tirer. Le verre se mit a fondre. II coula en un fleuve de lumiere sourde, atteignit un groupe de machines-gardes qui accouraient. Elles s'enliserent et s'arreterent. Heltreb s'empressa de quitter la zone de catastrophe. II grimpa clans une voiture. - Obeissance ! Gagnez le spatioport ! - Obeissance ! · La voiture demarra, suivit un labyrinthe sombre entre des blocs calculateurs a la fac;ade hermetique. Heltreb la fit arreter a un virage, s'adressa a une nouvelle machine de guerre qui se terrait, immobile, a dix metres en contrebas. Heltreb donna ses ordres, regagna la voiture qui redemarra. II ne se retourna qu'apres quelques secon– des. La grande machine quittait la fosse ou elle s'etait dissimulee, surgissait au grand jour des batteries solaires. Des explosions retentirent. La voiture prit de la vitesse, rejoignit .une grande voie de circulation. Heltreb se ren· versa vers les coussins qui n'avaient jamais servi a aucun .autre humain. II tenait le triomphe. · Les machines de guerre etaient d'une efficience redou– table. 'Avant que le Cerveau ait rassemble· d '.assez nombreux moyens de defense, il-serait detrµit ou bien pres de l'etre. Les machines de guerre detruisaient sans laisser appro– cher et tout leur corps .etait. barde de canons. Heltreb entendit le bruit d'un ecroulement formidable. La voiture surgit sous le ciel bleu. II descendit. Le viaduc de cristal synthetique etait loin sur la gauche. 19

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