Les Années métalliques

tifier s'abaissa d'en haut. Les ecrans rayonnerent une aveuglante clarte. Heltreb etait deja dehors, l'arme au poing. La porte se referma avec un claquement sonore. Le souffle court, Heltreb · fit face a trois machines qui arrivai-ent du fond du hall en flo.ttant. Elles tendaient une ~ultitude de bras minces et lisses. Certains, plus courts, tenaient un tube dore. Heltreb regarda la voiture. Elle bougeait, se rappro– chait insensiblement de Jui a la vitesse des agrt!'sseurs. II recula encore puis attendit de pied ferme. La voiture fit un bond. en avant. Heltreb pointa son. arme et pressa la detente. Le capot du vehicule rougit, ses deux patins antigravite, refusant tout service, le clouerent au sol. Heltreb l'acheva posement, plein d'une intense jubilation. II se sentait parcouru de sensations extreJnes, d'idees de vengeance. II tourna son arme vers les machines, fit feu ' en balayant la salle en arc de cercle. Dans-un bruit lamentable d'effondrement, les robots cesserent d'etre une menace. Heltreb tourna son regard de to~ cotes, n'entrevit nulle fuite possible. II n'y avait. que ·1e hall, desert de metal, et la ville pleine de dangers; au dela, . A cette ·Seconde meme, ce fut le sol qui se deroba. Heltreb poussa tin cri, crispct Jes doigts sU:r la crosse en arl!-besques de son arme. 11 plongea au ·tFilvers d'une ombre epaisse qui sentait la fumee. 11 quit~ la lumiere puis la retrq_uva apres une interminable chute. 3 II s'etonna d'arriver assez rfiollement 'sur un epais matelas, au creux d'une sorte de riviere etroite done Jes berges etaient d'un metal pale, presque blanc. , Et le matelas se mit en mouvement avec la riviere. Et devant, et derriere, ii y avait d'autres matelas. Heltreb essaya de se mettre debout et n'y paivint pas. 11 se contenta done de rester assis, encore ebahi, tenant 14

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