Les Années métalliques

- Reconnaissance! <lit une voix profonde. La reponse ne cadrait pas ·avec Jes instructions qu'Hel- treb avait re<;ues. II prit son souffle et repeta : - Obeissance ! · - Reconnaissance! Survivance ! fit la voix. - Etes-vous le Cerveau de cette ville? - Je s'Uis le Cerveau de ce monde. - Je suis un humain, frere de vos constructeurs ! - Je vous reconnais comme tel. Votre presence clans la ville m'a d'ailleurs ete annoncee des votre venue! · - Devez-vous m'obeir? II y eut un silence prolonge, puis la voix declara : - Cette action depend des instructions donnees ! Heltreb fron<;a Jes sourcils. Prudemment, ii regarda du cote de la porte. Celle-ci etait toujours ouverte. II se morigena. « Voyons! Tu n'as affaire qu'a une machine, une grande machine!» - Cessez votr~ activite, lan<;a-t-il d'un coup. La voix ne repondit pas. .:::. Obeissance immediate! Cessez votre activite, stoppez Jes machines de toute la ville et la ville elle-meme ! Les deux ecrans s'eteignirent. Un bourdonnement vint du haut du cylindre. - Ma Joi premiere, dit enfin la voix, est la survivance. Mes constructeurs m'ont ordonne de Jes servir et de survivre. Ils ne sont plus presents depuis de nombreuses revolutions planetaires et j'assume seul mon enrkhisse- ment en donnees. En consequence, je me dois de survivre pour le plus longtemps possible et votre ordre se trouve annule d'office ! - Mais je suis · un humain... Vous me devez obeis· sance! Les deux ecrans se rallumerent puis s'eteignirent alter· na.tivement. La lumiere de la piece parut baisser conside– rablement. - Detruisez-vous! <lit Heltreb. (II avait les poings serres et le ton de sa voix avait monte.) Entendez-vous? Cessez de construire, annulez toutes vos donnees, detruisez-vous! Quelque chose qu'Heltreb ne prit pas le temps d'iden- 13

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