Les Années métalliques

Peut-t!tre quelque peril avait-il provoque le depart utomatique du vaisseau? II faisait un crepuscule violet et comme fige sur la ville formidable et l'etendue lis~e du spatioport. Heltreb dut ouvrir un hublot et se pencher au-dehors pour voir Jes machines. Non, le vaisseau ne flottait pas en I' afr. II etait plutot pporte dans .un berceau de tiges de metal bizarrement souples tandis que des robots au serieux grotesque I'ache– minaient vers un hangar hemispherique, a l'autre bout du terrain. - Obeissance ! hurla Heltreb. - Obeissance! dit un des grands robots du .type trans- porteur de masses. II avait un reil dore comme celui d'un mineur-construc– teur. - Posez ce vaisseau! reprit Heltreb. Les machines ne s'arreterent pas pour autant. L'entree du hangar se rapprocha, parut avaler le groupe scintil- lant. · II faisait clair a J'interieur. . Ebahi, Heltreb decouvrit une pelouse verte, une villa du type ancien, un bassin a J'eau limpide. Un fauteuil tendu de toile jaune attendait en se balan<;ant qu'il aille y prendre place. A cote, ii y avait une table jaune egale– ment, montee sur un pied unique. Elle supportait un assortiment de flacons encore embues de fraicheur. - Obeissance ! souffla Heltreb, deposez-moi ! Mais les transporteurs· de masses n'avaient pas attendu son ordre. Ils retiraient deja leurs bras souples de des– sous le vaisseau et s'appret(!.ient a quitter le hangar. - Halte ! Obeissance ! cria Hehreb. II descendit le plus vite possible l'echelle de coupee. - - Que signifie? lan<;a-t-il. - Obeissance, maitre ! Le terrain doit subir sa re.conver- sion totale decadaire ! Les gigantesques machines dominaient Heltreb de leurs masses inquietantes. II fit trois pas en arriere. . - C'est bien, sortez! dit-il. Une fois seul, ii traversa la pelouse, se laissa tomber 6

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