Les Années métalliques

tendu sur le siege, ses yeux inquisiteurs allant de droite a gauche, son .esprit de tacticien-astucieux speculant sur divers moyens d'attaque. Mais a chaque debut de methode repondait la presence · monolithique d'un robot geant ou d'un complexe electro– nique a la folle activite interne, a l'aveugle fa9ade. A la surprise d'Heltreb, la voiture n'emprunta pas cette fois le viaduc de cristal synthetique mais parut s'enfoncer vers d'insondables ·profondeurs. Auparavant, Heltreb avait eu un apen;u du terrain decoupe en carr'es par de grands insectes patients. · Une rampe helico'idale s'abaissait a present d'erage en etage jusqu'a un niveau bourdonnant d'activite. II y eut ensuite un tunnel somptueusement eclaire. La voiture se. contenta de ralentir au controle. - Obeissance ! jeta Heltreb au passage. - .Reconnaissance! dit cette fois la machine de garde. Un original, pensa Heltreb, plein de sarcasme rancu– nier. II s'aper9ut qu'il cheminait entre deux matrices d'ou sortaient des moities de robots. Plus loin, au dela d'une bruissante haie de tiges cristallines, !es deux moities etaient assemblees. Un defile de robots acheves mais encore immobiles s'elevait vers un plafond lointain. . C'etait le cauchemar des epoques passees que revivait Heltreb. Les guerres sur les premiers mondes stellaires avec d'enormes chars robots imites des insectes. Les dictatures fugaces et leurs palais dementiels. · - Arretez-vous ici ! La voiture stoppa ·net. Heltreb sentait monter en lui une haine froide et pleinement consciente a l'egard de ce monde de machi– nes. II s'approcha d'un vaste tableau compose de disques bleuatres et l'examina en se demandant s'il etait possible de stopper quelque chose dans la ville en s'en prenant a cet organe. Ou a un autre. N'import~ lequel. 10

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