Ce qui n'est pas nommé

Ce qui n 'est pas nomme utre ville lorsqu'on debattait du sujet de la recolte d'algues - seul point sur lequel il fllt envisageable d'emettre une idee evoquant vaguement la competition. Aeff aurait du employer «·saeng§_ » , qui signifiait « ceux qui marchent cote a cote ~~ et dont les nomades se servaient pour designer Jes membres d'une caravane. « Je ne vois pas ce qu' adversaires ... - Deviens un deong, fils, et l'avenir te sourira. » Inutile d'essayer d'en savoir plus. Aeff avait deja quitte la piece. Mais, en quatre phrases ~ peine, il avait reussi a semer la confusion dans I' e11prit de GOD fils. Un bel ex.~mple de concision. Laeny eut du mal a trouver le :mmmeil. Des deongs des deux sexes etaient OCCUpC5 a net– toyer l'avenue centrale lornque Laeny, accompagne de ses parents, se rendit a la maison choisie comme theatre de la suen-llor. Traiter les deongs d'oisifs etait relati– vement inexact. S'ils n'avaient rien a voir avec les tra– vaux essentiels, comme la moisson des algues ou la peche, ils s'acquittaient toutefois de taches tres pre– cises, toutes liees aux saalas - preparation des ban– quets, distillation des alcools forts, transport de l'exce– deot de recolte jusqu'a la ville de Shor-Siang. Le reste du temps, ils se livraient aux rares activites artistiques survivantes : ciselage de bijoux et modelage de l'ar– gile. Dans tous les cas, hommes et femmes reuvraient cote a cote, tant chez les deongs que chez les faengs, ces travailleurs qui etaient leur indispensable comple– ment. Nulle segregation sexuelle n'existait en effet chez les shOrs. « Es-tu pret ? demanda Aeff. - J' ai peu dormi, marmonna Laeny. - Trop de sommeil engourdit I' esprit. » Trois adolescents et leurs parents respectifs atten- 5

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