Ce qui n'est pas nommé

Roland C. Wagner daient devant la maison designee, les yeux leves vers la naenol et son parasol de terre cuite. Toutes les mai– sons etaient haties sur le meme modele : un rez-de– chaussee comportant cuisine, salle commune et chambre des parents; un premier etage que l'on divi– sait en autant de chambres qu'il y avait d'enfants; et une tour de faible hauteur, la naenol, destinee a abri– ter diverses ceremonies - dont la suen-llor d'adoles– cents etrangers a la maison. Les parents entrerent les premiers, invites par le fuoll - OU premier mari, qui jouait en general le role - de maitre de maison - a boire l'eau teintee du sue d'une algue grise aux effets apaisants. Laeny observa ses foells. Chacun gardait ses distances, ne devant ni ne desirant parler avant l'epreuve ; les mots etant rares, ils s'averaient precieux, aussi precieux que la salive, ou l'eau elle-meme. Les quatre adolescents s'etudiaient cependant a la derobee, cherchant a deviner quelles ruses pouvaient eclore sous la courte crete de cheveux blancs, estima.nt la puissance des muscles qui tendaient la peau cuivree. La~ny connaissait de vue ses ad.wrsaires - ~ l'obsectait par son emploi impropre, le fascinaitW=IB!\ etait ~ parleur mais sa faible taille le handica– pait ;~grand, le torse large, aurait du mal a trou– ver des arguments convaincants - le genre d'obstine pret a se laisser mourir de faim et de soif plutot que de ceder a son interlocuteur, ce qui arrivait .parfois ; (Peo!Jenfin, alliait force et intelligence. C'etait certai– nement lui le plus dangereux. Laeny soupira. 11 lui faudrait focaliser sa volonte, aller jusqu'au bout de ses possibilites s'il voulait connaitre l'avenir que lui avait promis son pere. ,Le fuoll revint et fit entrer les adolescents. L'inte– rieur de la maison, sec et frais, etait impregne de la 6

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