Ce qui n'est pas nommé

Roland C. Wagner un s'ac empli d'algues aux pieds du protecteur, qui l'ou– vrit et en tira une poignee de n' esoel. Puis il porta celle-ci a ses narines. « Elle semble de bonne qualite. Je vous remercie, gens de ShOr-Aen. - Plusieurs centaines de sacs attendent d'etre debarques. - Je vais envoyer des travailleurs pour les prendre. Yous dinez bien entendu en ma compagnie ? » Durant le repas d'une frugalite exemplaire, le siang .etonna ses invites par sa maitrise du langage. 11 sau– tait habilement d'un sujet de conversation" a l'autre, sans jamais se montrer lassant. Les deongs lui don– naient la replique, un peu intimides. Laeny nota que le siang evitait d'evoquer des concepts trop ardus, limi– tant son propos aux themes qui ne reclamaient aucune complexite. Sur la fin du repas, lorsque le protecteur du peuple shOr se lan~a dans une evocation philoso– phique se rapportant au passe, a cette ere tumultueuse ou trop de mots encombraient la bouche et !'esprit des shOrs, Laeny fut empli d'adrniration. Il eOt voulu par– ler ainsi, allant droit au but swis paroles inutiles. Les oisifs regagnerent leurs chambres, tandis que le siang allait s_e poster au bord du .vide, face a la mer qu' embrasaient les feux du soleil couchaht. Laeny, qui n'avait pas sommeil, decida de faire une promenade au pied des murailles. En rentrant au palais, ii rencon– tra le siang qui semblait l' attendre. Laeny s' approcha de lui, respectueux. « Shor-Siang te plait ? - Je. n'ai pas eu le temps de la visiter. - Tu l'auras. - Pourquoi dois-je rester ici ? - Tu le sauras quand tes compagnons seront repar- tis. » 18

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