Ce qui n'est pas nommé

Ce qui n 'est pas nomme s'opposaient de toute eternite. La mer representait la naissance e~ le desert la mort. Chaque shOr allait de l'une a I' autre, et la ville se situait entre les deux. Symboliquement, avant la deuxieme partie de la suen– llor, les rescapes de la premiere se toumaient le dos, l'un regardant vers la mer, l'autre vers le desert_ Tous deux devaient puiser dans les constantes de I' existence afin d'y trouver leur destinee. (( Quel besoin as-tu de devenir un oisif? attaqua Dool. Je Buis l'enfant de deongs, j'ai vu quelle etait la vie de mes parents. je sais done a quoi m' attend.re - illors que tQi, qui n' as que dM faengg pour anc~rres aussi loin que remontc la mcmoire. tu nc saurais appre– cicr cc rOle a sa juste valeur, tandis que le stattit de faeng te conviendrait a merveille. lie qu. i1 est a ton ascendance... » Il avait parle sur le ton de la ceremonie. Le Ian– gage shor, pauvre en vocables, etait en revanche d'une infinie richesse d'intonations - qui influaient sur le sens d'une phrase au meme titre que les mots eux– memes. Impressionne, Laeny inspira avec peine ; il avait failli se perdre dans les detours de cette replique, horriblement compliquee pour un shor. « L'art et les travaux rituels me conviennent. » Un long silence s'ensuivit. Deol pesait les arguments de Laeny - ce qui emplit ce demier d'optimisme; un adolescent qui hesite est deja a demi convaincu. « Laeny, les rudes travaux des faengs ne peuvent etre pour moi, dont les mains ont deja, a de nombreuses reprises, modele l' argile et petri la pate a pain, ce qui leur a permis de developper leur habilete. Vivant en compagnie de deongs, j'ai acquis leur sens artistique, ce qui est tout a fait normal puisque je suis leur enfant et, done, l'heritier de leurs qualites qui font de moi un deong en puissance,~ ne que je suis wur _ce statut. » 9

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