Ce qui n'est pas nommé

Roland C. Wagner le bane de pierre circulaire qui courait le long du garde-fou et colla le goulot a ses levres. Deol, le visage dans les mains, agenouille face a l' est, travaillait a retrouver sa concentration perdue. Les deux adversaires restants s' avancerent ; sans hesiter, ils s'empoignerent. 11 fut immediatement evident que leur lutte ne ressemblerait en rien a la pre– cedente. Malgre la difference de taille et de poids, ils s'affrontaient au corps a corps, trouvant l'equilibre des les premiers instants. Laeny tenta une feinte. Sanaol glissa sur le cote, cherchant a le faire basculer en arriere. Bien campe sur ses deux jambes, Laeny modifia sa position. Sanaol, desservi par sa force - il avait ete contraint d'accep– ter une posture inconfortable lors de la courte phase preliminaire ,..---:...., se trouvait des lors a la limite du des– equilibre. Laeny, voyant soudain comment prendre l'avantage, fit mine de ceder et, profitant que Sanaol accentuait sa poussee, beureux de retrouver une assise qu ' il croyait sotide. it se laissa alter. Son epaule droite hcurta le sol; il pivota vivement sur un coude et, d' un geste precis, renversa son adversaire tout en se redres– Silnt. Sanaol se releva, le regard brumeux_ Le fuoll Jui tendit la carafe de g'nael qu'il avait a nouveau rem– plie ; Ordael l'avaiten effet videe et, ivre mort, ii dode– linait de la tete en contemplant les falaises ravinees_ Le fuoll entraina Jes deux vaincus hors de la naenol ; l'etape finale de la suen-llor se deroulait sans temoin. Laeny s'agenouilla face au desert. Deol alla se pos– ter au nord, vers le port, enfouissant son visage dans ses mains brunes. Laeny preferait regarder les vieilles montagnes rouge et brun qui se paraient de reftets changeants sous le soleil. Une pensee recueillie lui vint. Mer et desert etaient les fondements de la vie shore et 8

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