Les Miens

Elle se jeta dans les bras de Jonah, qui la souleva de terre d la fit tourner comme si elle ne pesait rien. La fillette poussa des petits eris amuses. «Eh bien, ton papa et moi sommes desoles de t'avoir fait attendre. Est-ce que tu nous pardonnes ? » La fillette reprit sa mine serieuse et leur dit que oui, elle leur pardonnait, mais qu'il fallait passer a table sans larder. Elle avail prepare des legumes sautes et des galettes protei– nees, qu'ils mangereht avec appetit. « J'ai parle a Weiner, commen9a Jonah tandis que Nita debarrassait les assiettes. Ils ont aussi obtenu de b'ons resultats avec leurs nouveaux ensemencemertts. Apparemment, le mix de cyanobacteries que nous avons mis au point est plus effi– cace que les precedents. Je t'en dirai plus lorsque j'aurai jete un ceil aux echantillons. Quoi qu'il en soit, les sondes ae– riennes sont pretes a etre chargees pour renouveler la dissemi– nation dans les mers et les oceans. » Eric se renversa contre le doss~er de sa chaise en croisant les mains derriere la tete. II songea aux tapis de cyans qu'il avail contemples aujourd'hui. II admirait ces petites merveilles qui convertissaient l'eau de mer en oxygene, n'utilisant pour cela que l'energie du soleil. «Nous aurons atteint d'ici peu nos objectifs de produc– tion, poursuivit Jonah. - Qui sont encore loin d'etre suffisants. II faudra faire mieux que c;a pour nous permettre d'entamer la P.euxieme phase d'acclimatation. » Nita les avait rejoint et ecoutait, silencieuse. Les deux hommes devisaient tranquillement quand Eric realisa que sa fille n'avait pas ouvert la bouche depuis le debut de leur dis– cussion. II la regarda, pencha la tete de cote et prit un faux air reprobateur: « Vous, mademoiselle, vous nous cachez quelque chose... Dites-moi done ce qui vous tracasse. » La fillette esquissa un pfile sourire, puis repondit, sou– dain grave : « Les Iamantins ne vont pas bien. » Eric se redre~sa. « Qu'est-ce qui te fait dire ya, ma che– rie? 3