Craqueur

Alain le Bussy long sur t:rois cents metres de large. On en avait defri– che l'essentiel, en preservant toutefois quelques bou– quets d'arbres de-ci, de-la. «Notre capitale aura de beaux pares, plus tard », avait fait remarquer Isidore Magaux, qui avait quelques velleites a devenir maire de la petite communaute, bien qu'il ne ffit pas ques– tion d'elections, ni de conseil municipal : ils n'etaient qu'un peu plus d'une centaine, et lorsqu'il y avait d'im– portantes decisions a prendre - l' edification de la clo– ture en avait ete une -, tout le monde participait au debat. Mais plus tard, quand deux ou trois navires seraient anives, ce systeme de democratie directe ne serait probablement plus possible. On avait seme, OU plante, les echantillons transpor~ tes dans les cales du vaisseau, et fait une grande fete pour celebrer le jour le plus long de l'annee. Quelques bouteilles amenees de la Terre en avaient ete les vic– times, ainsi que d' autres, fruits de l'ingeniosite de quelques colons s' etant decouvert une vocation de bouilleurs de cru. Vers le milieu de la troisieme annee, les colons avaient decide a l'unanimite que la colonie avait atteint une vitesse de croisiere suffisante pour mettre fin a l'une des restrictions qu'ils s'imposaient depuis le debut au moins : !'interdiction des naissances. Mainte– nant, ils pensaient pouvoir supporter la charge d'ele– ver des enfants, qui priverait la communaute de pas mal de bras, et surtout pouvoir assurer aux bebes a venir la securite et la quietude necessaires a un deve– loppement harn1onieux. 7

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