Craqueur

Alain le Bussy Les deux hon1Illes qui l' avaient debusque au milieu d'un foun-e eurent la patience d'attendre l'arrivee de Malinski, qui se trouvait de I' autre cote de la pres– qu 'lle. Isidore Magaux arriva un instant avant lui. « Simon Heyf, au nom de la loi, je vous an-ete ! commen~a-t-il. Et je tiens a vous avertir que tout ce que vous direz poun-a etre retenu contre vous. - C'est fini, les simagrees? » grommela l'un des hommes, repoussant Magaux de cote pour laisser pas– ser Malinski. Celui-ci frappa Heyf - qui titubait, sous l'effet de l'alcool OU de la ten-eur - d'un crochet a la machoire. n s'effondra. « Trop vite ! » fit quelqu'un dans le groupe qui se rassemblait peu a peu. Malinski comprit le message. II continua a frapper, mais en mesurant ses coups, pour ne pas risquer de tuer Heyf. Du moins c'est ce que pensa Jersy - arrive sur les lieux sur ces entrefaites - pendant les pre– mieres minutes. Puis, comme Malinski continuait a frapper, parfois au corps, parfois aux membres ou a la tete un Heyf qui ressemblait de plus en plus a une marionnette demantibulee, il comprit que c' etait pour ne pas risquer de le tuer trop vite. Mais il ne s'interposa pas entre le mineur et sa ven– geance. Quand celle-ci s' acheva, Heyf devait etre mort depuis un moment. II fut question de l'enten-er sur la presqu'ile, pres de Roukev, mais quelqu'un fit remarquer que c'etait Iii « un cimetiere pour les honnetes gens », et on se contenta de creuser le sol a l' endroit oil Malinski avait fini par le laisser tomber. 11

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