Ce qui n'est pas nommé

Roland C. Wagner concurrents entraient souvent en conflit - mais leur science du combat demeurait embryonnaire . En quelques decennies, les etrangers leur avaient arrache la plupart deleurs territoires. Ces etrangers etaient repartis en de nombreuses nations, et les guerres de conquete contribuerent a en creer de nouvelles, toutes plus belliqueuses les unes que les autres. A la suite de chaque invasion d'une nation shore, ses habitants etaient passes au fil de I' epee ; les envahisseurs semblaient meconnaitre I' es– clavage et, puisqu'elles ne pouvaient leur donner d'en– fant, ils ne voyaient aucune raison de s'embarrasser des femmes. Au· fil des ans, les shors rescapes de .ce genocide se regrouperent sur un territoire desole, qui devint le Shor-Eneng. Lorsqu'une flotte ennemie approchait d'une des trois villes, ses habitants se refugiaient dans le desert, pour ne revenir qu' apres le depart de leurs agresseurs, lesquels ne tarderent pas a se lasser de canonner une cite abandonnee ne recelant pas assez de butin pour justifier le voyage. Le premier siang avait ete un shOr d'une grande sen- 5ibilite et d'une intelligence certaine. La recherche de Ia simplicite lui apparaissait comme un excellent moyen d' assurer la survie de son peuple. Les sMrs pouvant demeurer sous l'eau, en apnee, bien plus long– temps que les etrangers, la culture des alg11es ne leur posait aucun probleme. De plus, ii ne viendrait jamait1 a l' idee de leurs ennemis de ravager les fonds SOUS– marins ; la nourriture etait done assuree, et hors d'at– teinte en cas d'agression. Restaient les produits de l'ar– tisanat qui, les premiers, avaient excite la convoitise des etrangers. A leur arrivee, ceux-ci ne connaissaient en effet ni le verre, ni la roue, bien qu'ils disposassent d' arrnes de fer. 24

RkJQdWJsaXNoZXIy NTc4NTAz