Ce qui n'est pas nommé

Roland C. Wagner visage du siang rappelait cette autre expression qui, quelques jours plus tot, avait deforme les traits du vieux s'uol des nomades. « Laeny ! » appela le siang en l'apercevant. Le jeune shor s' avan~a sous les regards de la foule. Le siang entoura de son bras les epaules legerement voutees. Laeny se redressa. Uell le salua avec respect, mais une certaine malice transparaissait dans ses yeux clairs. « Laeny est desormais mon fils, dit le siang. 11 vient de ShOr-Aen, comme moi. » La foule applaudit. Laeny avait la sensation de se trouver au bord d'une falaise a pie. Les jambes molles, le ventre noue, ii s'inclina, un sourire force sur les levres. «Nos amis de ShOr-Aen vont bientot partir, reprit le siang. Leur depart co'lncidera avec celui de la galere a destination des champs d'algues de ShOr-N'Esoel. La nourriture ne manquera pas. >> Entraimmt a sa suite Laeny, le siang regagna son palais. En chem.in , ii pronon~a a plusieurs reprises des paroles etranges. en apparence denuees de sens. qui intensifierent le sentiment eprouve par Laeny - ~c sentiment qu'aucun mot ne detinissait, sinon « loeng », que I' on n' employait guere que pour qualifier la pers– pective de la famine. Les compagnons de Laeny s' etant rendus au cam– pement des nomades, le palais etait vide. 11 eut aime les rejoindre, pour ecouter les vieux parler du desert, mais le siang le pria de se retirer dans sa chambre. Laeny obeit ; on ne decevait pas le protecteur. Uell rendit visite au jeune shor sur la fin de son qua– trieme jour de claustration. 11s eurent une discussion animee ; Laeny posait question sur question, Uell en 20

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