Ce qui n'est pas nommé

Roland C. Wagner du soleil levant avant de se rendre aux cuisines. Un jeune deong y mettait des algues rouges a macerer. « Je voudrais manger. - Tu es de Shor-Aen? » demanda le deong en posant devant lui une assiette de bouillie. Ils ne tarderent pas a. discuter paisiblement, moti– ves par une curiosite reciproque. Laeny raconta Shor– Aen, tandis que le cuisinier parlait de son travail et, surtout, du protecteur, ce personnage enigmatique qui veillait sur les shors. « Le siang vit seul. Je suis son unique compagnon. - II n' a pas de femme? - Toutes peuvent etre siennes. - La famille n' est-elle pas necessaire a l'enfant? - Les femmes se succedent dans le lit du siang sans lui donner d'enfant. - Est-ii age ? - Ses cheveux soot blancs. - Il ne vivra pas etemellement. Qui le rempla- cera? - Aucune idee. C' est impol'UUlt 7 ~~ Laeny remisa cette question clans un repli de son esprit. II avait tant d' autreg choges ii apprendre. Biologiquement, leg shors etaient des humanoi"des elances llU systeme pileux peu developpt. Hommes et femmes avaient a peu pres la meme taille ; jadis, celles– ci etaient plus petites, mais une nourriture et des !Aches identiques avaient fini par rapprocher biologiquement les deux sexes, d'autant plus que les femmes avaient a leur disposition un moyen de contraception unique en son genre : elles decidaient en effet de leurs periodes de fecondite - ce qui permettait par ailleurs de connaitre avec certitude le pere d'un nourrisson. Les ressources du Shor-Eneng etant limitees, trois enfants 16

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