Ce qui n'est pas nommé

Ce qui n 'est pas nomme - Je dois voir Uell. » Aeff posa les mains sur les epaules de son fils. « II est reparti. Shor-Siang est une ville plus grande mais peu differente de Ia notre. Peut-etre... (Il detouma le regard avant de reprendre ;) Les s'uols n'ont pu men– tir. - Mentir? - Un vieux mot sans importance. II est temps de nous rendre au banquet. » Le boutre longeait la c8te, pousse par un leger vent d'oi.iest. Il emponllit dims s@s cales une importante quantitc de n'esoel et quclques wnphores de poisson seche. Assis en rond sur le pom, I@s deongs chantaient en chc:eur, au son d'un instrument dont le bois portait la patine de plusieurs siecles d'usage. Le bois etait pre- cieux, eu egard a sa rarete. Les reserves, impossibles a renouveler en !'absence d'arbres, s'amoindrissaient d'annee en annee. Le boutre etait compose des planches de six embarcations semblables ; quant a !'instrument, qui n'avait plus de nom et qui consistait en deux caisses de resonance triangulaires reunies par un manche le long duquel etaient tendus trois frag– ments d'intestin de poisson, ii n'en subsistait qu'une dizaine dans tout Shor-Aen, pour la plupart en mau– vais etat. Laeny, qu' on avait charge de tenir la barre, contem– plait la cote, emerveille par cet univers nouveau qu'il decouvrait au fil des heures. Tout d'abord constitue de falaises analogues a celles qui dominaient Shor-Aen, le littoral s'etait abaisse progressivement, jusqu'a se retrouver au niveau des flots. Le desert venait mourir .dans la Mer Interieure en une pente douce parsemee de roes arrondis. Le jaune grisatre du sable s'opposait au bleu · presque vert de la mer sous un ciel qui, au 13

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