Les Miens

Liz posa sa main sur I'epaule d'Eric. « C'est du beau boulot, dit-elle en souriant. Je le mentioµnerai lors de la pro– thaine seance du conseil colonial. » Les cultures de cyanobacteries devant etre renouvelees a intervalle regulier, ii etait crucial d'optimiser !es melanges destines a la dissemination. lls s'assirent et discuterent des re– sultats de maniere plus approfondie. Lorsqu'ils eurent !ermine, Jonah interrogea Eric : « Et ces lamantins? J'imagine que tu as un diagnostic. - Nita assure qu'ils sont malades, m~is je n'ai rien ob- serve. - Qu'est-ce que tu en conGlus ? » Eric haussa Jes epaules. « Rien, pour !'instant. » 11 se leva, resta indecis, et finalement se rassit. « Peut– etre qu'ils sont veritablement malades, dit-il au bout d'un moment. Peut-etre que nous commen(fons a voir les premiers effets de l'acclimatation. - Tu penses que l'oxygene attaqoe leur organisme? » Liz avait pose la question sans lever Jes yeux de son verre. « 1'~ous avons toujours garde en memoire que cela pou– vait se produire, reptit Eric. Les humains ont evoiue de ma– niere ace qu'ils ne puissent survivre sans oxygene, tandis que les animaux de Nouvelle Terrt::: se sont developpes dans un en– vironnement qui en etait totalement depourvu. lei, l'oxygene est un poison. - Cela peut aussi bien etre autre chose, dit Jonah. Un vi– rus local, par exemple. - Possible. Mais quoi que ce soit, nous modifions eD pro– fc\ndeur !'atmosphere de cette planete : ii y aura des change– ments, c'est inevitable. - Les animaux s'adapteront, dit Liz. - Ou pas. Le rythme que nous imposons est. .. effrene. » Liz but une gorgee, puis reprit : « Nous sommes tous prets a reconna1tre que la disparition des especes indigenes serait regrettable. Cependant, le programme d'accli1natatior'1 est etabli, et nous ne pouvons rien y faire. » 7

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