Les Miens

toute la population. Nous fonctionnons au maximum de nos capacites. La seule possibilite d'expansion passe par l'acclimatation de la planete. Lorsqu'il y aura davantage d'oxygene, nous reintroduirons des plantes terrestres qui a leur tour produiront de I'oxygene, et lorsque Jes plantes seront en quantile suffisante, nous eleverons des animaux. Petit a petit, Nouvelle Terre deviendra comme la Terre. « Je ne vivrai pas assez vieux pour le voir. Toi, en re– vanche, peut-etre que oui, et si Cfi n'est pas toi, ce seront tes enfants. C'est leur avenir que j'essaie de construir'e. » Nita alla se coucher la tete remplie de ~aisseaux spa– tiaux, d'arbres aux longues branches, d'animaux de la Terre et de lamantins. Elle se sentait perdue. Son pere savait ce qu'il etait juste de faire, il en avait toujours ¢te ainsi. Pourtant ~Ile savait en meme temps avec certitude que les lamantins souf– fraient. Elle n'aurait pas pu expliquer comment cela etait pos– sible, mais c'etait la verlte. Leur chant faisait echo dans son cerveau, tandis que ses oreilles dem~uraient sourdes. Nita souhaita que sa mere ne filt pas morte. Elle aurait voulu lui expliquer ce qu'elle ressentait. En$emble, elles au– raient convaincu sqn pere. Eric penetra dans la salle, repera Liz qui etait assise a l'extremite de la longue table et la rejoignit. 11 sa]ua Jes autres personnes attableys. 11 reconnut Alec Lens, le president du conseil colonial, qui Jui adressa un petit signe de tete. Une douzainC de personnes siegeaient de maniere regu– liere, et Liz J:lem, en sa qualite de coordinatrice des activites scientifiques, y tenait une place itnportante. Eric rfetait invite a participer a la reunion que pour la seconde fois. Le soleil blanc de Nouvelle Terre brillait de l'autre c6te des panneaux de verre disposes tout autour la salle. Le pay– sage se devoilait sur des ki!clmetres a la ronde. Le regard· d'Eric se perdit un moment sur la lande deserte ; tres loin a l'horizon, il distingua les miroitem~nts de I'ocean sous un ciel de cobalt 12