Histoires d'Avenirs: Science-fiction pour le cours de français niveaux intermédiaire et avancé
34 début des années quarante. Depuis, de nombreux auteurs les ont reprises dans leurs récits. Les trois lois de la robotique : 1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni en restant passif, ni en permettant qu’un être humain soit exposé au danger. 2. Un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi. 3. Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi. Discussion 1. a. Dans quels passages de la nouvelle retrouve-t-on des allusions à la loi de la robotique d’Asimov ? Pourquoi est-ce important pour la stratégie qu’Haltreb décide d’adopter ? 2. b. Connaissez-vous des films ou des textes qui parlent de robots ou d’une rébellion des robots ? Comment règle-t-on les problèmes dans ces histoires ? 3. c. Pensez à votre vie personnelle, à votre environnement quotidien : est-ce qu’il y a des robots (des instruments robotisés) autour de vous, qui font des choses pour vous, sans vous ? Quoi, par exemple ? Est-ce que cela vous convient, ou bien pensez-vous parfois que l’homme est devenu trop dépendant des machines ? 2. Les robots dans la science-fiction française Dans son excellente étude de la science-fiction française, La Science-fiction en France (PUPS, 2012), Simon Bréan définit un « objet » de la science-fiction comme tel : « Objet » désigne ici tout signifié 9 impliquant un réajustement des connaissances du lecteur. (286) En d’autres termes, un objet science-fictif oblige le lecteur à s’adapter (au cours de la lecture) à un nouveau concept qu’il ou elle ne connaît pas dans le quotidien ordinaire : un voyage dans le temps, un vaisseau spatial, des extraterrestres, ou encore des robots intelligents. Dans la logique de cette définition, le robot est un « objet » de la science-fiction. Voyons alors à quoi l’objet « robot » correspond dans la tradition science-fictive française. Bréan imagine ainsi une entrée « Robot » dans une encyclopédie de la science-fiction (ne vous inquiétez pas des titres de textes qu’il cite ; ce n’est pas important si vous ne les connaissez pas pour la discussion qui suit) : Un hypothétique article « robot » fondé sur le corpus français pourrait tirer ses objets de Territoire robot , de Rayons pour Sidar , du Gambit des étoiles , de La Machine du pouvoir, et de Les Hommes-machines contre Gandahar. Après avoir indiqué l’origine du terme, il indiquerait que le robot est d’abord un serviteur. Lionel, le robot de Rayon pour Sidar, est une copie de son maître. Il envisagerait sans peine de se sacrifier pour lui. Pourtant, les récits de science-fiction font souvent du robot un danger, soit qu’il se rebelle, comme dans Territoire robot, soit qu’il forme une force d’invasion irrésistible, comme dans Les Hommes-machines contre 9 Le signifié en linguistique réfère au sens qui correspond à un mot, ou, pour être plus précis, à une empreinte sonore. Par exemple, quand quelqu’un prononce « arbre », cela évoque pour celui qui l’entend le concept/l’image d’un arbre, c’est-à-dire le signifié. Le mot « ROBOT » en SF Vous trouverez facilement une définition de ce qu’est un robot, mais connaissez-vous l’origine de ce terme utilisé en français et en anglais ? Le mot « robot » est utilisé pour la première fois en 1920 dans un texte de fiction tchèque pour désigner un personnage androïde. Dans la langue d’origine, le mot réfère au travail, et en particulier à un travail forcé ou obligatoire.
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