Craqueur

Alain le Bussy rondes, dans la terre meuble d'un champ fra!chement laboure. Jersy se souvint d'avoir remarque les memes, sans y preter attention, autour des tas de minerai de la mine de Malinski. On tenta de les suivre. Sans suc– ces, car au-dela du champ, l'herbe ecrasee se redres– sait rapidement et, sur la roche, le Craqueur ne lais– sait aucune trace. Mais il etait clair qu'il venait chaque fois de la col– line surplombant la presqu'lle, paifois seul, paifois en poussant devant lui quelques lupides ou d'autres ani– maux ravageurs. C'est a ce moment que l'idee de la grande cloture naquit. Tom, le forgeron, se faisait fort de filer du bar– bele pour relier les pieux, si Malinski lui fournissait assez de minerai. Le mineur secoua ses epaules : « Je t' en amenerai assez pour faire un grillage complet, Tom. Et toi, tu auras besoin d'engager un aide de plus. - Si on l'electrifiait, ce grillage? » Ils avaient deux eoliennes amenees en pieces deta– chees de la Terre, mais elles fournissaient juste assez d'electricite pour faire fonctionner les appareils du dis– pensaire et le maser qui etait leur seul lien avec la pla- . nete mere, ou plutot avec les navires en approche. « Il y a mon ruisseau » , fit remarquer Alan. Le ruisseau passait a cinquante metres de chez lui et c'etait une sorte de lirnite naturelle pour la colonie. II n' avait que trois metres de large, mais devalait vers le lac en suivant un ravin encaisse. « Oui, on pourrait y construire un bai.Tage. » Un ingenieur fit quelques calculs rapides. « Avec un barrage d'une trentaine de metres de haut, nous aurons assez d 'electrici.te pour faire passer un courant a basse intensite tout le long de la cloture » , conclut-il. Ils ne s, etaient pas lances le lendemain tete baissee dans l' aventure. On avait verifie les calculs, etabli les 21

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