Craqueur

Alain le Bussy specialiste en relations humaines - en provenance de la deuxieme vague. A ce mecontentement s' en ajouterent d'autres: les premiers colons avaient construit leurs cabanes pres du petit port, de l'ecole, de la forge... Leurs maisons avaient la meilleure orientation, les suivantes se trou– vaient plus eloignees des lieux de travail. 11 en allait de meme pour les champs : les nouveaux venus devaient marcher jusqu'au milieu de la presqu'ile pour atteindre les lapins qu'on leur avait « concedes », et ils s'y sentaient a l'etroit. En outre c' etaient des terres mains fertiles. Jersy avait eclate de rire la premiere fois qu'il avait entendu ces remarques : marcher cinquante metres ou meme cinq cents n'etait qu'une plaisanterie, alors que sur Terre il avait plus d' une heure de route le matin et la meme chose le soir pour aller et revenir du boulot. Le mecontentement etait la pourtant. Et ii allait s' amplifiant, au moindre pretexte. 6 Au depart, tout le monde avait cultive un lapin de terre, ou peche le poisson du lac.· Certains, pris par d'autres taches, n'y consacraient qu'une partie de leur temps. Le forgeron et son assistant consacraient un ou deux jours par semaine a reparer les outils. Jacques et Claudy, les medecins, se relayaient un jour sur deux au dispensaire. Magaux prenait sur ses soirees pour tenir un registre de divers faits qu'il estimait impor– tants, et notamment enregistrer les mariages. Jersy, agronome de f01mation, allait visiter les terres de cha– cun pour donner quelques conseils. Ces services se '.•.l - 13

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