Anniversaire de Caroline

le copain de man frere aine, en echange des codes d'acces de la Bibliotheque municipale. Je n'ai jamais lu que des romans policiers et d'espionnage. Dans mes reves j'etais Arsene Lup:n ou Modesty Blaise. Quand je n'etais pas en train d'i,maginer un nouveau moyen d'escroquer quelqu'u~ ou de piquer quelque chose, c'est parce que c'et~t deja fait. Le reste du temps, je m'ennuyais a mounr. C'est a cause de la Bibliotheque municipale qu'ils m'ont prise pour la premiere fois, a douze ans. Ils se sont apergus que quelqu'un extrayait des donnees de Jeur banque sans jamais rien payer, et ils ont lance un de leurs progranunes antifraude a mes trousses. A l'epoque, certains etaient encore meilleurs que les miens. J'avais tellement confiance en moi que j'utilisais ma chambre pour cacher tout ce qui n'etait pas cre– dits ou donnees. C'est Ii\ qu'ils ant trouve les bijoux, !es livres et la maquette de la Cite Spatiale Euro– peenne qui avait disparu mysterieusement lorsque l'ei<position etait passee dans notre ville. Mes parents ant pris peur et m'ont confiee sans hesiter une seconde a !'institution recommandee par le iuge pour enfants. Pendant deux ans; les psys se sont achames a decouvrir quel traumatisme epouvantable avait pu me conduire a ne trouver dans !'existence d'autre plaisir que celui de depouiller !es gens de leurs biens. Pour autant que je sache, ils cherchent encore. Cela ne !es a pas empeches de me juger « guerie » au bout des vingt-quatre mois de traitement. Deux mois apres etre revenue chez mes parents j'ai fugue. La premiere et la derniere fois. 3

RkJQdWJsaXNoZXIy NTc4NTAz