Anniversaire de Caroline

Moncorps. Quelle pensee etrange. Et quel specta– cle effrayant cela doit Hre, apres toutes ces auuees. J'imagine uue masse grisatre et gelatiueuse, et de vagues batouuets jauuatres en guise d'os. Le visage ferait probablement peur il uue momie. Et depuis tout ce temps je n'ai plus senti la chaleur d'une 6treinte, la pression d'un baiser sur mes Ievres, le grain d'une peau contre la mieuue. Ma nuit cyber– netique est bien differente des pays rutilants qu'ont vus ceux dont le~- exfensions-1Ilachines etaient pour– vries d'uri module de conversion syriesthetique. Rien de tout· cela n'a ete prevu pour· moi. J'habite un monde nocturne oil ne parvieuuent que de vagues echos du reel, des eclairs spectraux et des reflets eteints du monde exterieur. Je ne suis plus que cette camera qui, du coin de la piece, ne peut pas voir ce qui se passe dans l'autre coin. Je suis ce micro oublie derriere un ventilateur,je suis ce signal fan!Ome dans votre homecomp, qui disparait avant meme que vos soupgons ne soient nes et laisse derriere lui un sillage de douuees effacees. Oui, je vois et j'entends mais !es micros n'ont pas de nez, !es cameras n'ont pas de bouche. Je ne saurais vous dire quel est le gout d'uu nuage d'electrons, quel est le parfum d'uu larsen. Si !es regrets et la nostalgie ne me rendent pas folle, c'est que j'ai dejil presque tout oublie. 14 Je ne pourrai jamais la serrer dans mes bras, ni passer mes doigts dans ses cheveux. Je ne poserai 16

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