Ce qui n'est pas nommé

Ce qui n 'est pas nomme ~ludait la plupart. Oui, Laeny etait destine a succeder au siang. A son tour, ii veiJlerait sur le peuple shor et travaillerait a la simplification de son mode de vie et de son langage, les deux allant de pair. Mais le role du siang ne s'arretait pas la.. . Uell refusait d'en dire plus. II laissa un Laeny perturbe qui, desormais, ne pouvait plus se contenter de questions sans reponse. · La curiosite etait le premier pas vers la comprehen– sion du r~le d'un siang - mais cela, Laeny l' ignorait encore. Une diz;aine de jours passcrcnt. Le boutrc etait reparti 9 ShOr-Aen, emportant les nombreux cadeau~ du siang - algues sechecs des fonds bordant ShOr– N'Esoel, que l'on pouvait fumer a l'occasion de Sfutla– Uol, la Fete de la Paix ; poteries utilitaires, que les deongs de ShOr-Siang etaient les seuls a savoir encore modeler; outils divers, produits de l'unique manufac– ture du territoire. Laeny avait revu Uell a plusieurs reprises, qui lui avait appris certaines particularites de la vie des shOrs inconnues a Shor-Aen, comme le tra– vail du bronie OU le depeyage des y'faengs. Peu a peu, le jeune shor realisait a quel point sa ville natile se tenait a I'ecart des taches artisanales. Les gens de Shor– Aen etaient des paysans, des paysans de la mer, utili– sant des objets dont ils ignoraient le processus de fabri– cation. La deception de Laeny fut de courte duree ; ii ne tarda pas a comprendre que ce desinteret, cette igno– rance etaient dans la lignee de la simplification tant rechercbee par son peuple. Les habitants de Shor-Aen vivaient proches de la mer, alors que ceux de ShOr– Siang entretenaient avec le desert des rapports tres etroits, par l'intermediaire des nomades. Laeny savait desormais pourquoi tant de y'faengs avaient accompa– gne les quelques shor-enengs venus avec Uell ; ils 21

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